Visioconférence Belles Feuilles avec Bernard Gainnier

A l’occasion de la réunion Belles Feuilles du 14 décembre et la sortie de son nouveau livre « Chefs d’entreprise, ce que le monde attend de nous » (Alisio, novembre 2020), l’Institut Aspen France et Henner ont eu le plaisir d’accueillir Bernard Gainnier, Président, PwC France et Maghreb, pour une discussion sur le thème « L’entreprise peut-elle réussir là où l’État et la société ont failli ?».

Plus qu’une pandémie, nous vivons une crise civilisationnelle et de la démocratie, tel est le point de départ de Bernard Gainnier. Le coronavirus n’a fait que révéler les faiblesses de nos systèmes. La croissance économique des dernières années nous a montré qu’il est tout à fait possible de créer de la valeur et la prospérité, sans que l’ensemble de la population y bénéficie.

Ainsi, la hausse des inégalités, l’appauvrissement des classes moyennes et la polarisation ont participé au collapse de la confiance dans nos sociétés occidentales.  La France vit une grave crise d’ascension sociale, mais aussi de l’éducation. Si les jeunes des années 60 ont grandi dans un pays qui leur promettait la prospérité et la croissance, les jeunes d’aujourd’hui regardent l’avenir avec très peu d’espoir.

Ainsi, dans cette visioconférence, Bernard Gainnier nous apporte quelques réflexions sur les différents acteurs qui peuvent impacter positivement le monde de demain. L’état est souvent cité comme l’agent régulateur, capable de modeler l’avenir, mais, face à ses récents échecs, Bernard Gainnier propose aux entreprises de prendre le relais. Il invite leurs dirigeants à sortir de leur zone de confort et devenir eux-mêmes les vecteurs du changement.

Souvent oubliées, les entreprises peuvent aider la société à retrouver le sens dans la vie collective. Pour cela, l’entreprise moderne doit donc dépasser la pensée de Friedman, incorporer un équilibre entre compétitivité et coopération. Tout fournisseur doit être vu comme un partenaire. Les externalités, soient-elles positives ou négatives, doivent véritablement être prises en compte par les dirigeants. En plus de profits, l’entreprise moderne doit avoir un impact positif pour le collectif, tel est l’idée défendue par Bernard Gainnier.

Comment engager les nouvelles générations, c’est-à-dire les dirigeants de demain ? Pour Bernard Gainnier, l’éducation jouera un rôle central dans la création d’un meilleur avenir.

 

 

Commissaire aux comptes et expert-comptable, diplômé de droit des affaires et de l’IAE d’Aix en Provence, Bernard Gainnier a débuté sa carrière chez PwC en 1985 et a été nommé associé en 1995. Passé successivement par les bureaux de Paris et de Marseille, il part à Shanghai (Chine) en 1997 avant de rejoindre le bureau de San José (Etats-Unis) en 2000.

A son retour à Paris en 2001, il joue un rôle important dans le développement de PwC et participe à l’organisation par secteur d’activité du cabinet d’audit et de conseil. En 2009, il devient membre du comité exécutif et a notamment la responsabilité du développement par secteurs d’activités, du segment des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) ainsi que du marketing.

Bernard Gainnier est élu par ses pairs Président de PwC France et Afrique francophone le 1er juillet 2013 et est réélu le 1er juillet 2017 pour un second mandat de 4 ans axé sur la poursuite de la transformation de PwC.

Entrepreneur engagé, Bernard Gainnier a fondé le mouvement de valorisation des réussites françaises #LetsgoFrance en juin 2016 et il est par ailleurs membre fondateur de la fondation d’entreprise PwC France et Afrique francophone pour la culture et la solidarité. En 2019, Bernard Gainnier fonde le mouvement citoyen Mouv’up pour l’insertion des jeunes décrocheurs. Il est actuellement président de ce mouvement.

Investi dans la transformation des métiers du chiffre, du juridique et du conseil, Bernard Gainnier devient, fin 2017, président de la F3P, Fédération Française des Firmes Pluridisciplinaires. Il est également Président du pôle de compétitivité mondial Finance Innovation.

Partager sur les réseaux sociaux