JAMES PURNELL PARLE AUX JEUNES LEADERS POLITIQUES 2010

La soirée de clôture du programme 2010 du séminaire Jeunes Leaders Politiques (JLP) a eu lieu jeudi 25 novembre à Paris sous la forme d’un dîner à l’invitation de la Caisse des Dépôts et Consignations à l’hôtel de Pomereu (Paris).

Invité d’honneur du dîner, James Purnell, ancien ministre de l’emploi et de retraites du gouvernement de Gordon Brown, au Royaume-Uni, a fait part de son expérience et de ses conseils aux jeunes élus ayant participé au programme. Son discours était prononcé en français (« j’ai du Français dans l’âme », a souligné James Purnell, qui a passé une partie de son enfance près de Paris).Extraits du discours de James Purnell :

« Ne pas prendre de risques du tout est en fait le plus grand risque de tous ».

« Ce qu’il faut, c’est choisir un but clair, et puis après « foncer dessus ». Au lieu d’éviter les bagarres, on comprend qu’elles sont inévitables. C’est grâce à ces bagarres que les électeurs comprennent qu’on fait quelque chose d’important ».

« Il faut n’avoir qu’un seul objectif. En politique moderne, on n’a un horizon que d’une ou deux années au maximum à chaque poste ministériel. Si on essaye de faire trop de choses, on arrive à rien faire. Pour Tony Blair, c’était créer des écoles indépendantes dans le secteur public. Ou supprimer les allocations des chômeurs qui refusent de travailler. Ou bien augmenter les impôts pour payer pour le service de santé britannique (et bien sûr la guerre en Irak). Qu’a fait Thatcher ? Elle a transformé l’économie britannique. Qu’a fait Blair ? Il a transformé les services publics britanniques. Qu’a fait Brown ? Il a sauvé le système bancaire mondial ».

« La ressource la plus précieuse des politiques, c’est le temps. Il faut maîtriser son agenda ».

« Les relations humaines sont au cœur de l’action politique. En Nouvelle-Zélande, depuis quelques années, les ministres sont tous dans le même bâtiment, qui s’appelle ‘the Beehive’, la ruche. Si le Premier Ministre ne comprend pas ce que veut le Ministre de la Santé, il lui demande de monter cinq minutes lui parler. Les ministres de la Santé, de l’Emploi et du Logement dînent ensemble tous les jeudis, pour discuter de ce qu’ils feront la semaine d’après. Peut-être que cette façon de travailler existe ici. Mais elle n’existe pas chez moi – et c’est la chose que je changerais si c’était à refaire (ou si je devais redevenir ministre) ».

« Il y a une différence simple entre l’éducation française et anglaise – vous éduquez des experts, nous des amateurs confiants ».

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