Belles Feuilles : Pascal Bruckner

12. November - 12. November 2019 (18h30-20h00)
Fondation Del Duca, 10 rue Alfred de Vigny, 75008 Paris

Série « Belles Feuilles » avec Henner

A l’occasion de la réunion Belles Feuilles du 14 novembre 2019l’Institut Aspen France et Henner ont eu le plaisir d’accueillir Pascal Bruckner, romancier et essayiste, pour discuter de son nouvel ouvrage « Une brève éternité :  Philosophie de la longévité ».

Réunis autour de la question  « Les ‘vieux’ du XXIe siècle peuvent-ils être éternellement jeunes ? ‒ Philosophie du vieillissement  », les participants ont pu échanger avec Pascal Bruckner sur les effets du rallongement de l’espérance de vie et ses effets sociétaux. Les participants ont pu éclaircir des points d’ombre sur des débats encore irrésolus : comment affronter le grandissement de la classe des retraités et du vieillissement de la France ? Comment faire face également aux lois du marché de l’emploi, qui limitent parfois les chances des plus seniors de se reconvertir dans l’espace du travail ? Doit-on repousser l’âge de retraite, et comment expliquer les cas des lycéens manifestant pour défendre l’âge de retraite avant-même de passer leur baccalauréat ?

Plusieurs axes de réflexion ont mûri au sein de la discussion. En effet, la question se pose si le travail n’est pas source de bonheur pour l’homme, mais il est également vrai que tous « travail » ne se ressemble pas. La contestation des jeunes grandissante n’est-elle pas, elle aussi, symptôme de la place toujours plus allongée des « vieux » dans le monde du travail ?

Pascal Bruckner, né le 15 décembre 1948 à Paris, est un romancier et essayiste français.

Il vit jusqu’à l’âge de 6 ans dans un sanatorium en Autriche. Il étudie notamment chez les jésuites à Lyon, poursuit ses études à Paris, au lycée Henri-IV (hypokhâgne et khâgne), à l’université Paris I et à l’université Paris VII, puis à l’École pratique des hautes études. Sa thèse de doctorat, consacrée à l’émancipation sexuelle dans la pensée du socialiste utopique Charles Fourier, intitulée « Le corps de chacun est accessible à tous », a été dirigée par Roland Barthes et soutenue en 1975 à l’Université Paris VII.

Depuis 1986, il enseigne dans des universités américaines, notamment celle de New York. Depuis 1990, il est maître de conférence à l’Institut d’études politiques de Paris.

Pascal Bruckner s’illustre d’abord, au milieu des années 1970, aux côtés des « nouveaux philosophes ». De 1983 à 1988, il a été membre du conseil d’administration d’Action contre la faim. Il est par ailleurs signataire de l’appel de soutien à l’Initiative de Genève, plan de paix prévoyant la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël.

De 1992 à 1999, il milite contre l’agression serbe en ex-Yougoslavie, en Croatie d’abord, puis en Bosnie et au Kosovo. En 1999, il défend l’intervention militaire de l’OTAN contre les forces serbes. En 2003, favorable à la destitution de Saddam Hussein, il appuie l’intervention militaire en Irak dans un article paru dans Le Monde, cosigné avec un groupe d’intellectuels, notamment Romain Goupil et André Glucksmann, qui participeront, trois ans plus tard, à la création de la revue d’orientation pro-occidentale « Le Meilleur des Mondes ».

Pascal Bruckner est l’auteur, notamment, de « La tentation de l’innocence » (prix Médicis de l’essai, 1995), « Les voleurs de beauté » (prix Renaudot, 1997), « Misère de la prospérité » (Prix du meilleur livre d’économie et prix Aujourd’hui, 2002), « Le fanatisme de l’Apocalypse » (prix Risques, 2011), « Un bon fils » (Prix Transfuge du meilleur poche français, 2015).

Outre ses activités d’écrivain, Pascal Bruckner est éditeur chez Grasset. Il collabore au Nouvel Observateur, au Monde et à Causeur.

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